Vous trouverez sur cet article les informations suivantes : Le statut des prostituées en Suisse; les revenus mensuels et annuels moyens des escortes en Suisse; Les frais, impôts et cotisations sociales que les travailleuses du sexe doivent acquitter annuellement.

Les escortes et prostituées suisses sont des indépendantes et touchent des revenus de travailleur indépendant

Une première chose qu’il convient de préciser préalablement, c’est le fait que les escortes, prostituées et autres travailleuses du sexe en Suisse sont des indépendantes et qu’elles touchent à ce titre non pas un salaire mais des revenus de travailleur indépendant au sens du droit fiscal suisse. En effet, Il est interdit d’employer des travailleuses du sexe en Suisse sous peine de tomber sous le coup de l’interdiction du proxénétisme prévu par la Loi sur la prostitution (LProst). Les escortes et prostituées sont donc obligatoirement indépendantes et ne dépendent donc pas d’un patron ni d’une entreprise.

Ainsi leurs revenus sont variables et seront fonction de la fréquentation du salon dans lequel elles travaillent, de leur popularité auprès des clients ou leur visibilité sur le web si elles travaillent depuis chez elles.

Revenus moyens mensuels et annuels d’une escorte ou d’une prostituée en Suisse

Lorsque l’on parle de revenus moyens, nous parlons principalement de revenus bruts.

Une escort ou une travailleuse du sexe gagne à Genève entre 200 francs et 500 francs de l’heure.

En prenant en compte une journée ou soirée de 7h, pour un total de 5 clients, une escorte pourra gagner 1000 à 2500 CHF par jour, 30 000 à 75 000 CHF par mois, 360 000 à 900 000 CHF annuel.

Attention, il s’agit de revenus bruts qui ne tiennent pas compte des charges, impôts et cotisations sociales auxquelles les prostituées et travailleuses du sexe doivent s’acquitter. Par ailleurs il s’agit également d’une situation idéale, seules les escortes les plus populaires et gérant au mieux leur communication peuvent atteindre de tels revenus.

Frais, dépenses, impôts et cotisations sociales des travailleuses du sexe en Suisse.

Il convient dans un premier temps de distinguer deux types d’escortes et travailleuses du sexe :

• Les escortes non déclarées, il s’agit souvent des travailleuses du sexe venant de l’étranger et ne pouvant rester plus de 90 jours en Suisse. La plupart de ces escortes choisissent de ne pas déclarer leur activité pour générer maximum de revenus possibles avant leur départ de Suisse.
• Les escortes déclarées. Ces escortes sont soit suisses soit font parties des nationalités autorisées à travailler en Suisse sous le statut de travailleur indépendant. Ces travailleuses du sexe vont donc devoir payer des impôts et cotiser au 1er pilier ou encore récolter et acquitter la TVA.

Location d’une chambre en salon érotique – Premier poste de dépense

La plupart du temps les escortes choisissent d’exercer dans des salons érotiques. Ces salons leur fournissent une structure adaptée et sécurisé. Cependant, cela à un coût et le paiement des charges liées à la location d’une chambre dans ces salons constitue le premier poste de dépense des escortes puisque le prix de la location est particulièrement élevé. D’autres escortes choisissent d’exercer à leur domicile, cependant rare sont les bailleurs qui acceptent de louer leur bien immobilier à des travailleuses du sexe.

Dans tous les cas, les frais et autres dépenses comme ceux liées à la location de la chambre en salon sont des dépenses déductibles du revenu annuel et qui permettront de réduire l’impôt sur le revenu.

L’imposition des revenus des escortes en Suisse

L’imposition des personnes physiques est variable, d’un canton à l’autre et d’une commune à l’autre, A Genève pour une escorte vivant dans la commune de carouge par exemple, une escorte gagnant 240 000 francs par année devra s’acquitter en moyenne de 32% d’impôts soit 77 400 francs.

Cotisations sociales des escortes en Suisse

En Suisse le taux des cotisations sociales dépend du revenu annuel. Pour une escorte gagnant plus de 50 000 francs par an, ce taux sera de 9%. Ainsi dans l’exemple d’un revenu annuel de 240 000 francs, ce sont donc 21 600 francs qui devront être acquittés sous la forme de cotisations sociales (principalement pour le premier pilier AVS).

Les escortes sont dispensées de cotiser au deuxième pilier puisqu’elles ont le statut de travailleur indépendant. Il leur est cependant possible et même conseillé de cotiser au second pilier afin de bénéficier de rentes vieillesse confortables lorsqu’elles atteindront l’âge de la retraite.